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Le compte de produits et de charges (CPC)

Le compte de produits et de charges (CPC)

  
  L’activité de l’entreprise est généralement génératrice d’un résultat (Bénéfice ou perte), durant un exercice comptable. En effet, l’entreprise effectue un certain nombre opérations qui ont une incidence sur son résultat 
   Le Bilan établi à la fin de l’exercice permet de mettre en évidence ce résultat Mais n’explique pas les  causes dans la mesure où  il ne reflète que la situation patrimoniale de l’entreprise. Le résultat au niveau du bilan reste un constat. 
   Pour retrouver les éléments qui forment et qui sont à l’origine de ce résultat qui apparaît au bilan, il faut recourir aux comptes de gestion et que regroupe le compte de Produits et charges. 
    A partir de ces comptes donc, on peut comprendre comment ce résultat a  été obtenu et quelles sont donc les composantes de ce résultat.
   Le CPC est conçu ainsi, pour déterminer le résultat et fournir les informations nécessaires sur l’ensemble des dépenses (charges) et les recettes (produits) de l’exercice comptable.

Comptes de charges 

   Les comptes de charges sont des comptes à solde débiteur. Ils enregistrent à leur débit les emplois définitifs rendus nécessaires par l’activité de l’entreprise. Les comptes de charges n’enregistrent que les dépenses liées à l’exploitation courante et non courante.
   Ils ne comprennent pas en principe les investissements et acquisitions d’éléments servants à l’activité de l’entreprise ou faisant partie des biens de l’entreprise. Ce type de dépense se trouve inscrit dans l’actif immobilisé de l’entreprise. 
   D’après la nature des charges, on distingue celles liées à l’exploitation, celles à caractère financier ou enfin celles non courantes et à caractère exceptionnel. 

Charges d’exploitation (Rubrique 61) 

+ Achats revendus de marchandises (611) 
+ Achats consommés de matières et fournitures (612). 
Au niveau de ce compte, il faut distinguer entre les achats qui peuvent  faire l’objet d’un stock (matières premières et fournitures consommables) et ceux qui ne peuvent faire l’objet d’un stock ou en général ne sont pas stockables, tel que les fournitures  et services non destinés à la vente et seront consommés dans le cadre de l’exploitation (eau, électricité, essence, produits d’entretien, Fournitures de bureau, petit outillage, travaux d’études et prestation de service.). 
  Les existants en fin d’exercice de cette catégorie d’achat vont faire l’objet d’une régularisation en tant que, charges constatées d’avance. 
  Nous trouvons également dans cette rubrique les rabais remises et  ristournes obtenus sur achats qui sont inscrits dans le crédit du compte R.R.R obtenus (6119) et qui est soldé en fin de période par le crédit du compte Achat concerné.
Les comptes de R R R O sont des comptes de charges SOUSTRACTIFS 
– Autres charges externes (613/614) : Se sont l’ensemble des charges autres que les achats directement consommés par entreprise. Se sont donc des charges supplétives nécessaires dans le cadre de l’exploitation et relatives aux dépenses faites pour: 
  • Les locations
  • L’entretien et réparation
  • Primes d’assurance 
  • Rémunération du personnel extérieur et non permanent
  • Documentation techniques et générale 
  • Transport des marchandises ou de personnel 
  • Publicité 
  • Frais postaux et de télécommunication 
  • Services bancaires (agios- commission) 
  • Frais achat et de vente de titres financiers. 
– Impôts et Taxes (616) 

C’est l’ensemble des impôts et taxes directes ou indirectes à la charge de l’entreprise Seul impôt sur les bénéfices (I S et I R) et la taxe sur la valeur Ajoutée récupérable 
– Charges de Personnel (617) 

C’est l’ensemble des rémunérations payé au personnel employé en permanence, au gérant en contrepartie du travail fourni. On trouve également les charges liées à ces rémunérations tel que les cotisations sociales  patronales, de sécurité sociale ou assurance contre les accidents de travail. 
– Autres charges d’exploitation (618) : Elles concernent entre autres les pertes sur créances irrécouvrables, ou les pertes sur les opérations  en commun. 
Dotations d’exploitation (619) : Ce sont les amortissements calculés en fin de période constatant la dépréciation des immobilisations tel que le matériel, ou encore les provisions constituées à l’occasion d’une diminution probable d’un élément d’actif non amortissable  tel que le fond commercial ou les créances sur clients. 

Charges Financières Rubrique (63) : 

Sont considérés comme tel, les intérêts des emprunts et dettes contractées par l’entreprise, les pertes de change, des escomptes accordés aux clients et les dotations financières en cas de diminution et dépréciation probables des valeurs financières, les principaux comptes Sont :
Charges intérêt (631) 
Perte de change (633) 
Autres charges financières (638) dont l’escompte a accordé et les  charges nettes sur cession des titres de  placement
Dotation financière (639)

Charges non courantes (Rubrique 65) :

Les charges non courantes ont un caractère exceptionnel dans le cadre de l’activité de l’entreprise. Se sont donc des charges qui ne relèvent pas de l’exploitation courante et normale de l’entreprise tel que: une amende ou pénalité fiscale pour retard de paiement d’impôt. 
Les principaux comptes sont: 
Valeurs nettes d’amortissement des immobilisations cédées (651)
Subventions accordées (656) à des filiales en difficulté ou à des organismes sociaux d’intérêt général. 
Autres charges non courantes (658), dont les principales sont: 
  • Rappel d’impôts autres que celui sur le résultat (6582).
  • Pénalité et amendes fiscales ou pénale (6583) 
  • Créances devenues irrécouvrables (6585) 
Dotations non courantes (659) tel que les amortissements exceptionnels ou dérogatoires
En cas de dépréciation exceptionnelle on constitue donc des amortissements et provisions supplémentaires à caractère définitif, provisoire ou réglementé. 

Comptes de produits

  Ce sont des comptes à solde créditeur. Ils enregistrent à leur crédit les ressources crées et obtenues par l’entreprise dans le cadre de son activité. Nous avons ainsi les produits courants qui concernent l’exploitation normale et la gestion  d’une part et d’autre part produits non courants. 
Bref, Trois catégories de produits dont les principaux comptes se présentent ainsi: 

Produit d’exploitation (rubrique 71)

  En plus des ventes des marchandises et de biens et services produits constituants ainsi le principal produit de l’entreprise, on trouve d’autres comptes de produits qui se distinguent selon leur nature. 
Les produits d’exploitation se présentent ainsi : 
+ Ventes de marchandises  (711) : Ce sont les marchandises achetés et revendus en l’état sans transformation. 
+ Ventes de biens et services (712) : Ce sont des biens produits et fabriqués par entreprise après transformation de matières premières et fournitures consommables. 
Les services vendus portant sur les travaux  et études effectués par l’entreprise au profit des tiers. 
On trouve également les comptes de : 
Redevance pour brevets, marques droits et valeurs similaires (7126) 
Ventes et produits accessoires (7127) 
Locations diverses reçues (72271) 
commissions et courtages (72272) 
Rabais, Remises et ristournes accordés par l’entreprise (7119) (7129): 
se sont les réductions commerciales accordées sur les ventes et hors  facture (facture d’avoir) enregistrés dans le débit de ces comptes de  produits, ils sont soldés (crédités) en fin de période et virés (débit) dans les comptes ventes respectifs. 
les comptes de R R R A sont des comptes de produits SOUSTRACTIFS 
Variation de stocks de produits et services (713) : Ces comptes enregistrent à leur débit le montant du SI et à leur crédit celui du SF.  La différence constitue la production stockée (variation positive) ou la production déstockée (variation négative) selon donc que le solde du compte est créditeur ou débiteur.
– Immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même (714) : Leur contre partie donc est un compte d’immobilisation 
– Subventions d’exploitation (716) : Se sont l’ensemble des aides accordées par l’Etat ou les collectivités locales et autres organisme à l’entreprise pour faire face à des charges d’exploitation. 
– Autres produits d’exploitation (718) : Se sont les produits ne provenant pas de la production de l’exercice tel que, les revenus des immeubles non affectés à l’exploitation ou autres produits d’exploitation des exercices antérieurs. 
– Reprise d’exploitation, Transfert de charges (719) : Se sont les reprises sur amortissements et provisions effectués dans le cadre de l’exploitation, ainsi que les charges dont la nature n’est pas bien déterminé. 

Produits Financiers (Rubrique 73) 

– Produits des titres de participation et autres titres immobilisés (732) 
– Gains de change (733) 
– Intérêts et autres produits Financiers (738) : Ce sont l’ensemble des revenus acquis définitivement par l’entreprise sur ses placements, créances et prêts consentis des tiers ainsi que les escomptes obtenus (réductions financières) de la part des fournisseurs en cas de paiement anticipé.

Produits non courants (rubrique 75) :

 Ce sont l’ensemble des produits réalisés par l’entreprise et ne relevant pas de l’activité normale et courante. Se sont donc des produits (Profits) exceptionnels tel que: 
– Produits des cessions d’immobilisation (751) 
– Subventions  d’équilibre (756) : Elles sont accordées à l’entreprise et ont pour but de compenser les pertes subies
– Autres produits non courants (758) tel que les dégrèvements d’impôts et taxes. Recettes sur créances soldées qui étaient considérées comme irrécouvrables c’est à dire perdues. 
  Enfin, les comptes de produits fonctionnent de la même façon que les comptes du passif. Ils commencent par enregistrer une ressource au crédit; Autrement dit, ils augmentent du côté crédit et diminuent du côté débit que le compte vente en cas de retour de marchandises de la part des clients. 

Le CPC: Compte de produits et charges 

 Comme pour le bilan en tenant compte des ressources et des emplois, la comptabilité analyse et enregistre également les produits dans des comptes à solde créditeur et les charges dans de comptes à solde débiteur.
  De la confrontation et comparaison des comptes de Produits et ceux des charges, se dégage le résultat de l’exercice (avant impôt) qui apparaît dans un compte de synthèse appelé: CPC. 
   Le résultat de l’exercice obtenu au niveau du CPC tient compte du Résultat courant et du résultat non courant dans la mesure où le plan comptable classe les Produits et charges selon leur nature : courantes et non courantes. 
  A leur tour, les produits et charges courants se distinguent en : 
  • Produits et charges d’exploitation 
  • Produits et charges Financières 

  Nous avons ainsi au niveau du CPC trois catégories  de Produits et trois catégories de charges : 

  • Charges d’exploitation (Rubrique 61) 
  • Produits d’exploitation (71)
  • Charges Financières (63) 
  • Produits financiers (73) 
  • Charges non courantes (65) 
  • Produits non courants (75).
  Tenant compte de cette classification, nous obtenons à chaque niveau un résultat : 
  • Un résultat propre aux opérations d’exploitation : Résultat d’exploitations. 
  • Un résultat propre aux opérations Financières :     Résultat Financier 
  • Un résultat propre aux opérations non courantes:  Résultat non courant 
  Le solde qui résulte par différence entre les produits et les charges représente le résultat. Ce dernier est Bénéficiaire ou déficitaire. 
C’est ainsi que nous avons: 
Produits supérieurs aux charges =Bénéfice 
Charges supérieurs aux produits= Perte

Incidence de variation de stocks sur le résultat d’exploitation:  

  L’entreprise supporte durant un exercice comptable des frais et dépenses occasionnés par son exploitation et son activité. 
  En plus de l’achat des marchandises, de matières premières et consommables en vue de la transformation, L’entreprise paie son personnel, le transport des marchandises, les frais d’entretien et réparation, de publicité, de poste et télécommunication, des impôts et taxes, les services bancaires….L’ensemble de ces frais sont nécessaires à l’exploitation de l’entreprise et constituent donc des charges qui relèvent de son activité. 
   En contre partie, l’entreprise réalise grâce à son activité des ressources et des recettes tel que les bénéfices qu’elle dégage de ses ventes de marchandises ou de biens et services qu’elle produit et d’autres recettes accessoires ou financières.
   Toutes ces ressources et recettes constituent pour l’entreprise des produits qui relèvent de son exploitation et son activité. 
  De la confrontation et comparaison des produits et charges donc, se dégage le résultat de la période comptable. 
  Néanmoins pour déterminer le résultat d’exploitation, l’entreprise doit tenir compte également des stocks du début et de fin d’exercice.
  Cette méthode  va nous permettre de  déterminer qu’elle a été le volume des achats revendus de la période ou de achats consommés de matières premières et fournitures d’une part, et d’autre part, déterminer le stock de produits finis ou en cours de fabrication à la fin de l’exercice. Cela suppose évidemment la connaissance des stocks en début de l’exercice et des achats de la période. 
Le plan comptable général préconise la solution suivante et selon la nature des stocks. 

Pour les marchandises, matières et fournitures

Variation de stock = (SI) – (SF)  
La méthode consiste à déterminer le volume exact des marchandises achetées et revendues en l’état, afin de le comparer au volume des ventes en tenant compte donc du stock du début de l’exercice (SI) et celui de fin d’exercice (SF). 
Nous avons ainsi les égalités suivantes :
  • Résultat d’exploitation = total produits d’exploitation  – total charges d’exploitation
  • Total produits d’exploitation = Ventes en l’état + autres produits  
  • Total charges d’exploitation = Achats revendus de marchandises+ autres charges
  • Achats revendues de marchandises = Achats de marchandises + (SI – SF)
On remarque que les achats revendus tiennent compte en plus de  l’ensemble des achats de la période de la variation de stock.
En effet, 
* Lorsque nous avons une variation négative, c’est à dire stock final  supérieur au stock initial; Ça veut dire qu’une partie des achats n’a pas été  revendue en plus du stock initial, et cette variation doit être déduite des  achats de l’exercice. 
* Lorsque nous avons une variation positive, c’est à dire stock final inférieur au stock initial; Cela veut dire qu’une partie du stock initial a été revendue en plus de l’ensemble des achats de la période. Dans ce cas, cette variation doit être rajoutée et donc en augmentation des achats de la période. 
  Selon cette méthode et pour suivre en comptabilité ces différentes notions de stocks, Achats et ventes de marchandises nous avons différents comptes pour ces flux. Nous avons ainsi le compte de marchandises qui est divisé en trois comptes distincts.
* Un compte d’Actif : Stock de la marchandise (311) qui enregistre le stock de marchandises du début et de fin d’exercice. Ce compte n’est pas mouvementé au cours de l’exercice comptable. 
  Il faut rappeler que le premier achat de marchandise effectué par l’entreprise lors de sa création est considéré comme une constitution de stock enregistré comme celui du début d’exercice qui est le stock final de l’exercice précèdent au débit du compte « stock de marchandises ». 
* Un compte de charges: « Achat revendus  des marchandises » (611) qui enregistre à son débit l’ensemble des achats de la période comptable et au prix  d’achat (hors taxes). 
* Un compte de produits : « Ventes de marchandises » (711) qui enregistre à son crédit, l’ensemble des ventes de l’exercice et au prix de vente c’est à dire marge bénéficiaire incluse (hors taxes). 
  Afin de déterminer le volume des  marchandises revendues durant  l’exercice d’autres comptes  sont utilisés tel que les comptes : 
Achats de marchandises (6111)
Variation de  stocks de marchandises (6114) 
Si   SI  >  SF  → signe (+) (soldes débiteurs) : à ajouter aux achats
 
Exemple : 

6111 Achats de marchandises : 15 000
Stock initial de marchandises :   5 000
Stock final de marchandises   :   3 000
Variation de stock = SI – SF = 5 000 – 3 000 
               = + 2 000
Achats revendus de marchandises = Achats de marchandises + (SI – SF)
                       = 15 000 + 2 000
                       = 17 000   
Si   SI  <  SF  → signe (-) (soldes créditeurs) : à retrancher aux achats 
Exemple : 

(6121) Achats de matières premières :    30 000
Stock initial de matières premières     :   10 000
Stock final de matières premières      :     15 000
Variation de stock = SI – SF = 10 000 – 15 000 = – 5 000
(612) Achats consommés de matières et fournitures = Achats de matières premières + (SI- SF)
=  30 000 – 5 000 
= 25 000
Remarque : Le compte « variation de stocks » est soldé. Seul le Net des Achat 
revendus apparaît au niveau du CPC. Tous les comptes sont soldés, exception du compte stock de marchandises qui apparaîtra à l’actif du bilan parmi les stocks. 
2 – Pour Les produits finis et encours : 
Le plan comptable prévoit pour chaque catégorie, des comptes 
spécifiques.  Nous avons ainsi pour les Stocks:
– Stock de produits en cours (313) 
– Stock de produits Finis (315) 
Pour les variations de stocks de produits nous avons: 
-Variation de stocks de produits en cours (7131) 
– Variation de stocks de produits (7132)
Le compte « variation de stock de produits » apparaîtra ainsi parmi les produits d’exploitation en plus du compte de ventes de biens et services produits.
La variation de stock étant donc la différence entre le stock final et le stock initial. 
* Lorsque la variation est positive c’est à dire SF supérieur au SI, le montant de la variation vient en augmentation et constitue un produit. 
* Lorsque la variation est négative à c’est à dire SF inférieur au SI, le montant de la variation vient en diminution.
Variation de stock = SF – SI
Cette variation de stocks de produits doit être apparaître au niveau de CPC au poste (713) variations de stocks de produits avec un signe (+) ou (-).
Si  SI > SF : un solde débiteur : signe (-) au CPC
Si  SI < SF : solde créditeur : signe (+) au CPC
Exemple :

Stock initial de produits finis :   60 000
Stock final de produits finis   :   53 000 
Variation de stock de produits = SF – SI = 53 000 – 60 000 
                         =  – 7 000

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