La définition de la politique monétaire, comme l’un des deux piliers de politique économique au côté de la politique budgétaire, la politique monétaire a longtemps été considérée comme un instrument devant contribuer à la réalisation des objectifs de la politique économique sous le contrôle des politiques des gouvernements.
Ces deux principaux leviers macroéconomiques (politique monétaire + politique budgétaire ) constituent pour l’Etat le moyen par lequel il peut soit relancer soit stabiliser certaines variables représentatives de l’activité, économique et financière.
Ces variables ont été regroupés par Nicolas Kaldor dans ce qu’il a appelé « le carré magique », constitués par quatre indicateurs : la stabilité des prix , le chômage , la solvabilité extérieur et le taux de croissance économique.
Les autorités chargée de mener la politique monétaire doivent ainsi faire face à la fois au problème du choix des priorités et des instruments à utiliser pour atteindre les cibles déterminées.
Ces différents objectifs ne sont pas en effet nécessairement compatibles les uns par rapport aux autres. Ce qui explique les multiples controverses parfois véhémentes que se livrent certaines écoles de pensée sur la politique monétaire, controverses qui portent sur l’opportunité , les objectifs poursuivi, les instruments ou la nature des thérapeutiques mis en œuvre par les autorités responsables.
Dans de nombreux pays la conduite de la politique monétaire est du seul ressort de la banque centrale. Elle bénéficie pour cela d’une certaine autonomie par rapport aux autorités de tutelle.
Pour les partisans des courant ultra libéraux, cette autonomie accroît la crédibilité de l’institut d’émission et lui permet d’obtenir de meilleurs résultats dans la lutte contre l’inflation. Alors qu’une banque centrale démunie de pouvoirs face aux exigences discrétionnaires des autorités politiques ne peut remplir sa mission convenablement.
Cette vision relève cependant plus du dogme que de la réalité car le succès dans la lutte contre l’érosion monétaire est conditionné par des facteurs bien plus objectifs que la simple indépendance de la banque central.
En témoignent les taux d’inflation modestes enregistrés dans un pays comme le Japon où la banque des, banques est selon la législation en vigueur placée sous la surveillance, du ministère des finances. Parallèlement dans d’autres pays cette indépendance n’a pas permis de sauvegarder la stabilité des prix, surtout lorsque l’économie se trouvait sous le choc de fluctuations d’origine extérieure.
A cela on peut également ajouter que les critères pris en considération pour mesurer le degré d’indépendance de la banque centrale varient d’un pays à l’autre, étant donné la multitude des fonction qu’une telle banque est sensée remplir et la complexité des rapports qu elle entretient avec les autorités de tutelle pour la détermination des objectifs et la mise en application des mesures de la politique monétaire.
Mais les mutations du système financier mondial ont conduit les théoriciens et les praticiens à reconsidérer leur conception de la politique monétaire ainsi que le rôle des autorités monétaires.
En effet l’innovation financière et l’évolution des modes de financement de l’économie qu’a connu le monde depuis le début des années 70 a conduit à une inefficacité déplus en plus grandissante des instruments traditionnels d’intervention qui en parti ont perdu de leur pertinence.
On assiste de plus en plus à une plus grande autonomie des banques centrales vis-à-vis des pouvoirs politiques.
D’une manière générale la politique monétaire désigne l’ensemble des moyens mis en place pour contrôler la croissance monétaire au niveau d’un pays ou d’un ensemble de pays ayant la même monnaie et partant les mêmes conditions de financement de l’économie.
En d’autres termes la politique monétaire est l’ensemble des mesures qui sont destinées à agir sur les conditions du financement de l’économie. De ce fait elle a pour principale objectif de faire en sorte que l’économie dispose des liquidités nécessaires à son bon fonctionnement et à la croissance equilibrée.
Elle s’inscrit donc dans la démarche générale des gouvernements qui visent le plein emploi et l’équilibre de la balance des paiements tout en préservant la stabilité des prix et du taux de change de la monnaie nayionale.
Elle est mise en oeuvre par la Banque centrale qui cherche à contrôler la croissance de la masse monétaire de façon à assurer une bonne adéquation entre la quantité de monnaie disponible et les besoins de monnaie.
en effet une insuffisance de monnaie est synonyme de récession tandis qu’un excés est synonyme d’inflation.
le problème est de savoir quel objectif on assigne à politique monétaire.
Deux conceptions s’affrontent à ce propos :
- Pour certains économistes (dont les Keynésiens), la politique monétaire = la régulation conjoncturelle macroéconomique =-> elle peut agir sur la production et l’emploi
- pour d’autres, la politique monétaires ne peut avoir qu’un seul objectif = la stabilité des prix = la lutte contre l’inflation constitue l’objectif prioritaire de la politique économique et donc le meilleur moyen de lutter contre l’inflation consiste à agir sur la création de monnaie.
La politique monétaire peut correspondre donc au volet de la politique économique visant à influer sur l’évolution de la masse monétaire et les taux d’intérêt et par ce biais sur l’inflation, la croissance, l’emploi et le taux de chômage.
En effet, les pouvoirs publiques disposent de divers moyens pour contrôler la création de monnaie et les taux d’intérêt (= la politique monétaire au sens stricte) et la valeur internationale de la monnaie ( la politique de change )
la masse monétaire, les taux d’intérêt et les tauxde change, constituent des objectifs intermédiaires de la politique économique qui sonRsensés agir sur les objectifs économiques ultimes que sont la croissance, le plein emploi, la stabilité des prix et l’équilibre extérieur.
L’action des pouvoirs s’exerce en premier lieu, sûr la création monétaire qui fait corps avec les opérations de crédit bancaire et qui exerce une influence généralement dominante sur la liquidité de l’économie.
Ainsi selon le rythme de cette création, l’économie peut se trouvée stimulée ou ralentie.
L’objectif essentiel de la politique monétaire est en conséquence d’affecter le niveau de la demande globale.